Song for my Warrior Soul

I am hurting.

Hurting beyond the point of knowing or even remembering a time without hurt.

I hurt, as I act unhurt.

I am grieving.

Grief is grabbing every cell inside my body.

Grief is shaking up my brain.

I grieve, but show no tears, have no sorrow.

I have a warrior deep in me.

A warrior who stares out into nothing.

Seeing what has no words.

Seeing with eagle eyes a pain that engulfs her heart.

My warrior is weeping slow inside her heart.

I have an anger, a rage.

Rage as I see, I know millions of my prostituted Sisters are dying, are being destroyed.

Destroyed as all eyes turn away.

Look away saying it is not so bad – others have it worse.

How worse.

Is it ok to be raped so much that there no language left.

Is it ok to create humans as goods to poke, twist, bite, hit and abuse for entertainment.

Is it ok that my prostituted Sisters died and no-one cares they have gone.

But we should not complain, we must not go on.

My warrior is gasping for oxygen, as death seems so welcoming.

We must not complain.

For everyone knows the prostitute choose their own lifestyle.

We are so stupid, so masochistic – we choose to exist inside hell.

My warrior soul is white with rage.

I may faint as words lose all meaning, as language cut up my throat.

You speak choice – say it many times, say it loud – make it true.

You want that we must have chosen prostitution.

If we speak your language – even as it is choking us to death.

Then you gaze into prostitution with the burden of caring, without the inconvenience of responsibility.

See us and say it was freely chosen.

Then you make men that buy us to rape us invisible.

Then you make the whole structure and highly organised way men profiteer from our rapes invisible.

Say we must have chosen it – you are saying.

Saying we are the unrapeable.

Saying we do not have normal human reaction to pain and degradation.

Saying we are never human – so we have no rights.

Do you not hear my warrior soul screaming at you in shock and outrage.

You will never hear the silent screaming.

5 responses to “Song for my Warrior Soul

  1. Sorry : this is the corrected french text ! Cancel the former one, please.

    Chanson pour mon Âme guerrière par « rmott62 »

    J’ai mal.
    Mal-delĂ  du point de ne savoir ou mĂŞme de me souvenir d’un moment sans.

    J’ai mal, comme je l’ai d’agir indemne.
    Je suis en deuil.

    Le deuil s’empare de toutes les cellules Ă  l’intĂ©rieur de mon corps.
    Le deuil secoue mon cerveau.
    Je suis en deuil mais sans larmes, sans chagrin.

    J’ai une guerrière au fond de moi.
    Une guerrière qui regarde fixement en rien.
    Voyant ce qui n’a pas de mots.

    Voyant avec des yeux d’aigle une douleur qui envahit son cĹ“ur.
    Ma guerrière pleure lentement dans son cœur.

    J’ai une colère, une rage.
    Rage de voir, de savoir que des millions de mes soeurs prostituées meurent, sont détruites.
    Détruites face aux yeux qui se détournent.
    Face aux regards qui se dĂ©tournent en disant que ce n’est pas si grave – d’autres verraient bien pis.
    Combien pis ?
    Est-ce « normal » d’être violée jusqu’à en perdre le langage ?
    Est-ce « normal » de faire que des êtres humains deviennent des marchandises à pénétrer, à tordre, à mordre, à frapper, à violer pour seulement se distraire ?
    Est-il acceptable que mes soeurs prostituées meurent et que personne ne se soucie de leur disparition ?

    Mais nous ne devrions pas nous plaindre : nous ne devons pas continuer.
    Ma guerrière cherche l’oxygène, haletant et la mort lui semble si accueillante.
    Nous ne devons pas nous plaindre.
    Pour tout le monde, la prostituée ne choisit-elle pas son propre mode de vie ?
    Nous sommes tellement stupides, masochistes – nous choisissons de vivre en enfer.
    Mon âme guerrière est pâle de rage.

    Je défaille : les mots perdent tout leur sens, le langage me tranche la gorge.
    Vous parlez de choix – vous le répétez, vous l’affirmez – vous le rendez vraisemblable.
    Vous voulez que nous ayons choisi la prostitution.
    Si nous parlons votre langue – jusqu’à nous étouffer à en mourir,
    Vous voyez dans la prostitution une charge de bienveillance, sans aucun inconvénient de responsabilité.
    Venez nous voir et nous dire que cela a été librement choisi.
    Rendez ensuite invisibles les hommes qui nous achètent pour nous violer.

    Créez ensuite toute la structure et vous l’organisez de façon à ce que les hommes rentabilisent nos viols invisibles.
    Dites que nous devons l’avoir choisi – vous le dites.
    En disant que nous ne sommes pas violables.
    En disant que nous n’avons pas des rĂ©actions humaines normales de douleur et de dĂ©gradation.
    En disant que nous ne sommes jamais humaines – donc que nous n’avons aucun droit.
    N’entendez-vous pas mon âme guerrière vous hurler mon Ă©tat de choc et d’outrage ?

    Vous n’entendrez jamais le silence qui hurle !

    Traduction libre de Victor Khagan (2013)

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